REMPART ET L'ESCT : UN PARTENARIAT AU SERVICE DU PATRIMOINE FRANÇAIS

REMPART ET L'ESCT : UN PARTENARIAT AU SERVICE DU PATRIMOINE FRANÇAIS

Depuis 3 ans, les apprenants « BAC+3 Chargé-e d’Affaires BTP » de l’ESCT réalisent un projet d’une à deux semaines sur la restauration du patrimoine, en partenariat avec l’association REMPART. Cette année, exceptionnellement, ce sont les BAC+2 qui vont réaliser ce projet. Ils seront plus de 100 à y prendre part, entre mai et juillet 2022.

Depuis 2019, l’ESCT et l’association REMPART se sont associées pour créer un partenariat unique pour les étudiants de l’ESCT. « Permettre aux étudiants de participer à la restauration de patrimoine bâti français nous a semblé intéressant. La culture du patrimoine français est bien souvent méconnue et la plupart des étudiants ne savent pas travailler sur des bâtiments historiques », explique Abdel BOUCHOUIA, Directeur de l’ESCT Paris-Montreuil.
Lors de la première année du partenariat en 2019, une cinquantaine d’étudiants avaient réalisé un projet avec REMPART. En 2020, ils étaient 120.

ÉCHANGE CULTUREL ET APPRENTISSAGE DES ANCIENNES TECHNIQUES, LES OBJECTIFS SONT NOMBREUX

Pour les étudiants, les objectifs de ce projet sont multiples : créer un échange culturel, un partage et apprendre des méthodes de construction de l’époque. Selon Marine Muller, chargée de mission « patrimoine pour tou.te.s », « ce partenariat permet de sensibiliser des étudiants sur la notion de patrimoine, ça peut être un plus pour eux. Ils pourront prendre conscience de l’intérêt et de l’enjeu du patrimoine et peut-être qu’un jour, ils seront confrontés à cela dans leur métier et porteront un regard différent, nourris de leur expérience avec REMPART ».

Concernant le retour des étudiants sur ce projet, Abdel BOUCHOUIA se dit avoir été « frappé par leur ressenti ». « En échangeant avec eux, certains m’ont dit qu’ils aimeraient y retourner sur leurs périodes de congés. Le projet leur donne envie, c’est une découverte très importante et ça peut ouvrir des vocations pour certains », indique-t-il.

« SI C’ÉTAIT À REFAIRE, ON REPARTIRAIT DIRECT DEMAIN ! »

Arthur GUILLOMET et Lucas TROUILLEBOUT ont participé l’année dernière au projet REMPART. « En juillet 2021, nous sommes partis dans l’Est de la France à Rodemack, en Moselle, pour restaurer les remparts d’une ville fortifiée » expliquent-ils.

Durant ces deux semaines d’immersion, ils ont réalisé différentes missions comme la fabrication de la chaux. « Il s’agissait de notre principal poste. On s’est mis tous les deux sur la bétonnière et on a refabriqué de la chaux. Une autre équipe avait la charge de mettre les joints. Puis enfin, il fallait attendre que cela sèche pour pouvoir brosser les joints afin de donner un aspect plus ancien », expliquent les deux étudiants.

Malgré quelques réticences qu’ils avaient au départ, ils ont trouvé ce projet très intéressant et enrichissant tant personnellement que professionnellement. « De prime abord, ça ne donne pas forcément envie mais c’est vraiment une très bonne expérience. Encore aujourd’hui, on en reparle entre nous. Une fois que l’on est au cœur du projet c’est top ! On aurait pu y rester beaucoup plus longtemps. D’ailleurs, on n’avait même plus envie de partir. Si c’était à refaire, on repartirait direct demain », affirment-ils.

14 PROJETS SERONT PROPOSÉS AUX ÉTUDIANTS

Tous les ans, les étudiants partent par groupes (entre 2 et 10) pour réaliser un stage bénévole. Ensuite, ils doivent présenter un oral sur ce qu’ils ont vu et réalisé pendant leur séjour. Abdel BOUCHOUIA explique qu’il est « important qu’il y ait un débrief de leur expérience et qu’ils nous donnent leur avis sur ce partenariat ». Pour l’année prochaine, « l’idée serait de continuer à envoyer les BAC+2, toujours en partenariat avec REMPART. Puis, de mettre en place un nouveau système pour les BAC+3, dans lequel ils monteront leurs propres projets de restauration du patrimoine », explique-t-il.

Cette année les étudiants BAC+2 auront la chance de pouvoir choisir l’un des 14 projets proposés. « Certains ont été conçus spécifiquement pour les étudiants et d’autres sont des chantiers de bénévoles auxquels ils vont devoir s’intégrer », affirme Marine Muller avant d’ajouter : « sur les chantiers proposés, il y aura beaucoup de maçonnerie traditionnelle. Puis selon les sites, les missions vont varier ».

Par exemple, à Calmont d’Olt, il y aura de la maçonnerie et de la taille de pierre, sur le chantier de Castelroc (Occitanie) de l’archéologie et de la maçonnerie. Puis, sur la forteresse de Châteauneuf-sur-Epte (Normandie), il y aura beaucoup de travaux de gros œuvre, de dégagement et de déplacements de pierres. Sur le chantier Naval de Tramasset (Nouvelle-Aquitaine), les étudiants travailleront à l’agrandissement d’un atelier bois artisanal. À la forteresse de Coucy (Hauts-de-France), selon la thématique choisie, il sera possible de pratiquer de la taille de pierre, de la forge ou de la menuiserie.

L’ÉCHANGE ET LA TRANSMISSION DES SAVOIRS

Chaque année, l’ESCT est fière de proposer à ses étudiants ce partenariat qui s’inscrit dans une démarche d’échange. Un échange avec les bénévoles sur le chantier mais également avec les autres étudiants des différents centres de l’ESCT. Puis également, une démarche de transmission des savoirs : « notre chef de chantier était ravi de nous partager son savoir. C’est lui qui nous a tout appris », raconte Lucas et Arthur. Ce partenariat permet aux étudiants une ouverture d’esprit, idéale dans leur fonction à venir de manager de travaux.

Pour Marine Muller « l’objectif est de transmettre le patrimoine et essayer d’éveiller les consciences sur cet enjeu-là, de sensibiliser aussi à la transition écologique et aux valeurs qui nous animent autour de la solidarité et du partage. C’est un enjeu universel. L’action bénévole, c’est quelque chose de gratifiant et c’est un vrai plus en matière d’humanité ».


À PROPOS DE REMPART :
Née de passionnés du patrimoine, l’association REMPART existe depuis 1966. Actuellement, près de 200 associations locales sont membres du réseau REMPART, ce qui représente plus de 10 000 citoyens impliqués. Depuis sa création, REMPART a restauré plus de 800 sites.
Plus d’infos sur : www.rempart.com

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